La titrice d’Amadou Bella Bah, tué à Kakimbo:《il était allé jouer au football…c’est là que la balle l’a atteint》

En marge de la manifestation projetée hier 20octobre 2022 à Conakry, par le front national pour la défense de la constitution (FNDC), le sang a encore coulé. Dans l’après-midi de ce jour de manifestation non autorisée par les autorités, l’autoroute le prince a émaillé des violences.
Selon les organisateurs, il y a eu trois personnes tuées et plus d’une vingtaine autres blessés par balle. Des arrestations aussi.
Ce vendredi 21octobre, notre rédaction s’est rendue dans une concession d’une des victimes à Kakimbo, dans la commune de ratoma. Proches, parents et amis, tous venus compatir de la mort de cet adolescent et garagiste. C’est la consternation totale.
La grand-mère et titrice d’Amadou Bella Bah, raconte comment son petit-fils a été tué.
《C’est après la prière de 16h, il était allé jouer au football juste en haut ici, c’est là-bas ça tiré et ils ont couru tous. Mais lui en courant, il a tourné sa tète pour regarder derrière lui, et c’est là que la balle l’a atteint et il est tombé. Ces amis avec lesquels il était, sont venus lui prendre pour l’envoyer à l’hopital Jean-Paul2, mais c’était trop tard, il était déjà décédé,》explique Houssaïnatou Bah.

《Le corp est à Ignace Deen. Ce que je demande, c’est de nous restituer le corps, on va l’enterrer,》 demandé cette dame.
Pour le bourau de son petit-fils, Houssaïnatou est claire.
《On a pas pardonné celui qui l’a tué. Le petit est avec moi ici, c’est un garagiste. Tous les jours nous sommes ensemble. L’enfant a 16ans et n’a pas de problème, après son boulot au garage, il revient à la maison.》
Et d’ajouter, elle lance une invite.
《Les autorités doivent rechercher celui qui l’a tué et lui demander pourquoi il l’a fait.》

A noter que sur l’axe Hamdallaye-Bambeto, la circulation a été momentanément paralysée ce vendredi. Des jeunes sont sortis pour tenter de barricader la route mais vite ont été empêchés par les forces de l’ordre, qui répliquent à coup de gaz lacrymogène.
Souleymane Bah