Libéré de la presse: le site Guineematin.com libéré, grâce à l’audace du SPPG…

Libéré de la presse: le site Guineematin.com libéré, grâce à l’audace du SPPG…

Après près de trois mois de restriction pour les lecteurs sur le territoire guinéen, le site d’information générale Guineematin, a été libéré. L’annonce de la levée de la restriction partielle, a été faite par le secrétaire général du syndicat de la presse professionnelle de Guinée (SPPG), ce lundi,  06 novembre 2023.

Cet organe de presse en ligne a subi, un dur labeur ces derniers mois. Sékou Jamal Pendessa, premier responsable du SPPG, a indiqué à la faveur d’une conférence de presse organisée à cet effet, l’histoire de cette censure imposée au site, est désormais derrière. Mais, le combat pour le respect de la liberté de la presse et de l’expression restera.

Heureusement, ce week-end, on a atteint les 100% de l’objectif qu’on s’était fixé au début du combat. Parce que quelques jours je vous le rappelle après la programmation de la marche du 16 inquisiteur a été libéré. Donc, on avait atteint les 50% de l’objectif visé. Le samedi passé, Guineematin a été libéré donc 100%. Et puisque dans toutes nos communications, on disait: il suffit de libérer de Guineematin vous n’avez plus besoin de nous rencontrer ou de nous appeler, nous on va toute suite se retrouver au niveau du bureau pour certainement stopper la dynamique. Donc, pour être en cohérence avec nos déclarations, nous avons tenu une reunion le même jour et il a été décidé de suspendre nos actions de protestation》,a déclaré Sékou Jamal Pendessa.

Présent à cette conférence, le fondateur d cette entreprise de presse n’a pas caché son sentiment.

Nouhou Baldé, devant ses confrères journalistes à loué le travail abattu par le syndicat mais aussi des personnes qui, dans l’ombre ont contribué pour la libération de son site.

《En tant que chef de cette entreprise je n’ai pas les mots pour remercier, pour exprimer suffisamment le ressenti qu’on a. Nos remerciements au syndicat! 

Depuis plus de neuf ans Guineematin existe jusqu’à présent on avait pas vécu une telle situation. Au départ, on a entendu tous les propos mensongers qui ramenait ça à des problèmes techniques. On a jamais accepté de priver nos lecteurs pendant deux jours, de priver nos lecteurs de l’accessibilité du site. Quand il y a eu des problèmes techniques, on s’est toujours investi pour rendre le site disponible. Donc, on sait ce qui s’est passé, ce n’est plus un mystère, on le sait. On remercie tous ceux qui ont aidé, des personnes connues ou anonymes.

Il n’y a pas que le syndicat, vous avez entendu Pendessa, il y a beaucoup de personnes qui ont essayé d’aider le mieux qu’ils ont pu. Il y en a qui ont utilisés leur téléphone, il y en a qui se sont déplacés pour aller voir des personnalités autour de la table. Vous retrouvez le doyen Amadou Diallo qui n’est pas actif, qui est à la retraite mais qui fait partie des personnes qui se sont mouillés pour qu’on libére le site. J’ai parlé avec des confrères qui m’ont demandé qui a libéré le site? J’ai dit malheureusement que je n’ai pas d’infos, je ne sais pas qui l’a fait, je sais que beaucoup se sont levés. Certains ont prié dans les mosquées, dans les églises pour nous aider c’est de la blague, il y en a qui l’ont fait. Beaucoup de sacrifices ont été consentis, il y’a des journalistes qui ont fait ce qu’ils ont pu. Mais ce qui est indéniable, c’est qu’on a vu le syndicat dans la rue au delà des déclarations, au delà de ce qu’il (Sékou Jamal Pendessa) a dit: on est venu, on a investigué, on vous accompagne mais au delà des paroles, au delà des écrits nous les avons vu dans la rue se faire maltraiter, se faire interpeller, blesser, attaquer mais le syndicat a tenu》, a rappelé ce premier responsable du média.

Le 16 octobre dernier, une marche pacifique appelée « l’assaut de la dignité » acte 1, avait été réprimée par les forces de maintien d’ordre. Et, pendant cet assaut de la dignité, plusieurs journalistes ont été gazés, frappés, avant d’être conduit au commissariat central de police de Kaloum, puis au tribunal de première instance de Kaloum. Treize (13) d’entre eux donc, dont quatre (4) membres du bureau du SPPG, ont été inculpés pour attroupement illégal sur la voie publique.

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