TPI de dixinn: épinglé par la justice, Makanera kaké plaide non coupable…

Poursuivi pour diffamation par voie de presse, l’ancien ministre de l’information et de la communication, Alhousseine Makanera Kaké, a nié les faits à lui reprochés, mais, au tribunal de première instance de Dixinn, il a reconnu avoir tenu des propos qualifiés «diffamatoires», l’encontre de Dr Ousmanekaba, président des PADES.
Ce mardi, 5 décembre 2023, il y a eu l’ouverture des débats dans l’affaire qui oppose les deux politiques, Dr Ousmane Kaba et Makanera Kaké, dont le premier accuse le second de diffamation. Les deux parties étaient présentes à l’audience.
A la barre, dans sa déposition, le prévenu sans avocat, qui décide d’assurer sa défense, a fait savoir au tribunal, que le plaignant s’est trompé de cible en portant plainte contre lui.
« Oui, je reconnais les propos, c’est de moi» mais, «ils se sont trompés de personnes», a déclaré Makanera, en citant les dispositions de l’article 123 de la loi L002, portant sur la liberté de la presse en Guinée. Pour M. Kaké, c’est au directeur de la radio qu’ il faut porter plainte car, les dispositions de l’article est clair.
L’avocat du plaignant pour l’interprétation de l’article 123, a abordé dans le même sens que le procureur. En interprétant l’article concerné, il fait mention de l’alinéa 1 du même article qui, selon lui, précise bien que le prévenu peut-être poursuivi en ce sens.
Dr Balla Mara, représentant du plaignant, dans ce dossier, a estimé à la barre, que la déclaration publique du prévenu dans l’émission « on refait lenmonde », cela porte atteinte à son honneur.
Cependant, le conseil de Dr kaba, accuse Makanera de vouloir «d’abattre politique son client».
Avant de renvoyer l’affaire au 19 décembre prochain, le tribunal sur demande du procureur, a ordonné la fourniture des documents du contrat de 330 milliards entre l’Etat et Dr Kaba dont parle le ministre Kaké, qui accuse Dr kaba d’avoir bénéficié de ce montant de la part de l’Etat guinéen pour l’orientation des étudiants a l’époque. Ensuite, communiquer les pièces justificatives de la partie civile, que Dr Ousmane kaba, avait plus d’un bâtiment en 2010, puisque M. Kaké a aussi affirmé que M. Kaba n’avait qu’un seul bâtiment à l’époque, ce que la partie civile a nié. En fin, le média Djoma, est demandé de fournir la production intégrale de l’émission du 17 juin 2023 au tribunal dans laquelle, Makanera avait tenu les propos jugés diffamatoires.